Afin de répondre aux besoins futurs de la Nouvelle-Zélande et de disposer d’un approvisionnement énergétique sûr et résilient, le gouvernement néo-zélandais va investir 60 millions de dollars pour évaluer le potentiel de la géothermie supercritique, une technique de géothermie qui consiste à puiser des fluides d’une température entre 375 °C et 500 °C, c’est-à-dire plus chauds que les installations géothermiques traditionnelles.
À ce niveau de température, l’eau peut devenir un fluide « supercritique », c’est-à-dire presque aussi dense qu’un liquide, et qui tend à se comporter comme un gaz, ce qui permet de transporter plus efficacement l’énergie géothermique.
« L’énergie générée par la technologie géothermique supercritique pourrait être jusqu’à trois fois supérieure à l’énergie géothermique actuelle provenant de la vapeur. À long terme, cela pourrait changer la donne pour la Nouvelle-Zélande et potentiellement au niveau international, d’autres pays étant également à la recherche de solutions aux défis énergétiques », a indiqué Shane Jones, le ministre néo-zélandais du Développement régional.
La première étape consistera à investir 5 millions de dollars pour concevoir et forer le premier des trois puits situés dans la zone de Taupō, une région volcanique assez active de l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande. Si la technologie fait ses preuves pour exploiter l’énergie — « un défi de taille », commente Judith Collins, la ministre des Sciences, de l’Innovation et de la Technologie — le reste des fonds sera débloqué. Selon elle « le gouvernement pourrait décider de commencer à forer le premier puits d’ici la fin de l’année 2025, avec un déploiement ambitieux de la technologie entre 2035 et 2040 ».
Affaire à suivre…
Government exploring new energy source, New Zealand Government, November 14, 2024.