Mardi 25 mars 2025, la Commission européenne a dévoilé une liste de 47 projets stratégiques visant à exploiter les terres rares et les métaux critiques. Objectif : s’affranchir de la dépendance à l’étranger pour ces matériaux indispensables au fonctionnement de son industrie.
Vingt-cinq de ces projets concerneront l’ouverture de mines, les autres étant des sites de traitement et de recyclage. Situés dans 13 pays de l’Union européenne, 31 des 47 projets sélectionnés seront consacrés au lithium, au cobalt, au nickel, au manganèse et au graphite, cinq matières particulièrement stratégiques, notamment pour les batteries de véhicules électriques ou l’industrie de l’acier. Cette politique pourrait amener le vieux continent à être totalement autonome en lithium d’ici 5 ans.
L’Europe s’est fixé comme objectif à l’horizon 2030 d’avoir au moins 10 % de matières stratégiques extraites de son territoire, 40 % transformées et 25 % recyclées. Le temps presse, donc, et les projets sélectionnés sont appelés à démarrer rapidement. L’obtention de permis d’extraction devrait être accélérée tout comme les autorisations de transformation et de recyclage.
Face aux inquiétudes exprimées par les associations et les ONG européennes, Stéphane Séjourné, le commissaire européen, a reconnu la nécessité de « travailler à une politique d’acceptabilité sociale ». Il a cependant rappelé qu’il « n’y a pas de décarbonation possible sans gallium pour construire les panneaux solaires, sans cuivre pour acheminer l’électricité. Pas d’industrie de défense sans les terres rares (…) et pour lesquelles nous dépendons à 100 % de la matière raffinée chinoise ».
Les 47 projets ne sont qu’un début. Une seconde liste devrait être publiée prochainement.